01 mai 2017

Les zoocrates – Thierry Besançon

Dans un musée d'histoire naturelle abandonné, quelque chose bouge au milieu des animaux empaillés. Des silhouettes blanches, prenant des attributs animaux (crinière de lion, cornes de gazelle, crête de la hyène...) qui viennent nous jouer, ou plutôt nous chanter cette histoire: comment le lion, trouvant usant l'exercice du pouvoir, décide de convoquer les animaux de la savane pour qu'ils élisent leur nouveau souverain, en bons zoocrates.
Ce sera sans compter sur les manigances de la hyène et celles du marabout qui exerçait le pouvoir en coulisse...



Les zoocrates est un opéra pour enfants, genre carrément bizarre quand on y pense. L'opéra (je ne parle pas de la comédie musicale) est une des formes les plus lourdes et compliquées qui soit : décors comme au théâtre, plus musique orchestrale, plus chant lyrique (sans micros évidemment), plus costumes et jeu d'acteur. 



Le spectacle que nous avons vu est tout à fait convainquant : léger, rigolo, enlevé, mené par Andrei Feher, un chef d'orchestre très en forme (que nous avons vu faire des grimaces pour soutenir les acteurs - oui, nous avions la chance d'être installés juste au-dessus de la fosse !). Le texte est amusant, les acteurs/chanteurs très bons avec une mention spéciale pour la hyène. Seule la mise en scène un peu plan-plan était un peu en dessous du reste, mais c'est faire la fine bouche. Et derrière un traitement très fantaisiste et enfantin, l'auditeur attentif pouvait trouver un sous-texte politique ou sexuel (ne fuyez pas, parents sages d'enfants sages, c'est bien caché, "comprend qui peut" !) carrément drôle.



Nous avons eu de plus la chance d'assister au musée de zoologie de Lausanne, une heure avant le spectacle, à une petite présentation sur la conservation animale et sur la construction du spectacle en collaboration avec le musée. Tout ça animé par des passionnés. Une excellente initiative ! Bienvenue en zoocratie !

Photos (c) M. Vanappelghem
il reste encore deux dates, les 3 et 5 mai.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire