06 juillet 2016

Chroniques BD -- Brèves #2

Quelques autres chroniques de bandes dessinées. Comme déjà dit dans ce billet:
Je me suis remis à lire quelques bandes dessinées, notamment en numérique. Je ne me sens pas très compétent pour en faire des chroniques détaillées, d'autant que toutes ne le méritent pas. Mais voici rassemblées dans un seul billet, quelques considérations sur mes lectures récentes, pour votre curiosité et pour me souvenir. Un autre billet du même genre suivra.

On y trouvera des lectures mues par une vraie curiosité pour l’œuvre, et d'autres menées par l'opportunisme des offres et des promotions.

Largo Winch T1, T2 -- Franck et Van Hamme
Les séries de Van Hamme sont une des portes qui m'ont fait quitter les albums de l'enfance (Tintin et séries du journal de Spirou) pour des lectures un peu plus "modernes". L'ado que j'étais adorait Thorgal, XIII et aimait bien Largo Winch. J'ai depuis beaucoup réévalué tout ça : sans nier à Van Hamme un grand talent de scénariste, j'ai ouvert les yeux sur la misanthropie profonde de ses histoires. Ses héros sont souvent des individualistes forcenés, machos, tueurs. 
En relisant ces deux premiers tomes de la fameuse série Largo Winch (un jeune homme énergique et indépendant devient la tête de la première fortune mondiale) je ne suis pas revenu sur mon opinion. J'ai retrouvé pourquoi l'ado que j'étais avait aimé : thriller habile, rythmé, plein d'action et belles pépées. Et pourquoi l'adulte est écœuré : sexisme outrancier, fascination pour le fric et la violence.
Je ne sais même pas si c'est que Van Hamme pense vraiment. Je crois le scénariste trop roué pour se laisser voir derrière son travail. Il sert avec talent une soupe infecte, car elle se vend .
Je reviendrai un jour peut-être sur Thorgal, comme l'a fait Efelle.

Black Sands, T1 -- Mathieu Contis et Tiburce Oger
Seconde guerre mondiale, guerre du pacifique. Des marines débarquent sur une île perdue. Pendant les premières planches, j'y ai cru. Sous-marins, dinghies, japs en embuscade... Je ne savais pas à quoi m'attendre. Puis j'ai vu les zombies. Et considéré que le projet (une petite série B n'ayant pour elle que son pitch) n'offrait pour moi plus aucun intérêt.


L'homme qui tua Lucky Luke -- Mathieu Bonhomme
J'ai toujours trouvé que Luke le chanceux était un gars cool, avec un cheval cool. Certes, au début il tuait des gens dans les duels. Après, il est devenu plus tranquille, se contentant de désarmer ces crétins de Dalton à longueur d'album et de promener son flegme dans l'ouest sauvage.
La reprise/hommage de Mathieu Bonhomme est formidable. D'abord parce que lui aussi trouve que Luke est un gars cool. Ensuite par sa relecture intelligente et son retour aux sources de ce qui fait un bon western. Le récit est semi-réaliste, parfois douloureux et souvent amusant. On peut s'amuser à attraper les références ou les allusions habiles, ou bien juste se laisser porter par un bonne histoire, joliment arrangée et traitée avec amour.




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